Des origines disputées
Presque tous les pays d’Europe ont à un moment ou à un autre revendiqué l’origine du caniche. C’est pourtant à la France que la FCI a accordé la paternité (reconnue par la FCI).
En effet, le premier standard de la race est publié dans l’Hexagone en 1936 tandis que le club du caniche voit le jour en 1922 à Paris. Certaines sources parlent d’origine plus lointaine dans le temps et dans l’espace : elles la situeraient en Afrique du Nord et se confondraient avec le Barbet d’Afrique. Pour d’autres, le caniche résulterait du croisement entre le Chien d’eau Hongrois et le barbet français, c’est cette théorie qui fait aujourd’hui autorité.
Un chien de chasse
Si son origine géographique peut donc être disputée notamment par l’Allemagne ou le Danemark, ce qui est sûr c’est que le caniche était à ses débuts utilisé comme chien de chasse et non pas comme chien de compagnie. Il s’agirait en effet du premier chien de rapport : il fut conçu pour travailler plus particulièrement dans l’eau. L’origine de cette fonction première se retrouve jusque dans son nom. En effet, le mot caniche vient directement de « canichon » ou de « chien à canne ou canard ».
Cette spécificité de chien de chasse des oiseaux aquatiques se retrouve également dans les noms anglais (« Poodle ») et allemand (« Pudel ») qui font tous deux référence au monde aquatique et peuvent se traduire par « nageur ».
Un chien ancien
Diverses œuvres picturales représentent des caniches dès le Moyen-âge. On le retrouve par exemple représenté sur la cathédrale d’Aix et dans de nombreuses œuvres de Boticelli.
Premièrement utilisé par les chasseurs, il fut petit à petit adopté par la noblesse pour devenir au fur et à mesure un véritable chien d’apparat : toiletté, parfumé et parfois même avec des bijoux, il accompagne, dès le XVe siècle, la Haute société.
Le caniche nain fut très populaire à la cour de Louis XVI et également sous le Second Empire.